Histoire de la Suisse

La première mention des tribus qui habitent la Suisse actuelle remonte à l’époque romaine. Les Helvètes et les Raëtiens ont été conquis par les Romains au premier siècle avant Jésus-Christ. Lorsque Rome s’est affaiblie aux quatrième et cinquième siècles, la région a été occupée par des tribus germaniques. Ils ont ensuite été gouvernés par les Francs et, aux 8e et 9e siècles, ont fait partie de l’empire de Charlemagne. Après l’effondrement de l’empire au Xe siècle, les ducs souabes ont pris le pouvoir, mais ils n’ont pas réussi à s’imposer et un certain nombre de petites familles féodales se sont formées.

Au début du treizième siècle, les parties occidentales de la Suisse étaient gouvernées par les comtes de Savoie et les parties orientales par les Habsbourg. Au XIIIe siècle, les bases de la future Confédération suisse commencent à se former. Les cantons des montagnes de Schwyz, d’Uri et d’Unterwalden, mécontents de la politique d’abolition des privilèges communaux menée par les Habsbourg, entament une lutte. Ils négocient avec le Saint-Empire romain germanique, d’abord par Uri en 1231, puis par Schwyz en 1240, pour obtenir des droits territoriaux impériaux, se libérant ainsi des prétentions des petits seigneurs féodaux.

En 1242-1252, les Habsbourg tentent de s’emparer de Schwyz, mais ils sont aidés par Uri et Unterwalden, qui forgent une alliance temporaire, ce qui détermine l’issue en faveur des cantons. En août 1291, les trois cantons ont signé l' »Alliance perpétuelle », le premier document attestant d’une alliance entre les cantons forestiers. C’est le début de l’histoire de la Suisse en tant que pays. La victoire de l’alliance des trois cantons sur les Habsbourg lors de la bataille de Morgarten en 1315 est considérée comme l’une des plus importantes batailles de l’histoire suisse. Il a été suivi par un certain nombre de cantons et de municipalités, dont Berne, Zurich et Lucerne, qui ont tous décidé de rejoindre la confédération. Deux autres défaites, à Sempach en 1386 et à Neufels en 1388, obligent les Habsbourg à reconnaître l’indépendance de la confédération des cantons. La période entre 1415 et 1513 est connue comme « l’âge héroïque » de l’histoire suisse.

La Confédération a mené des guerres fructueuses contre les Habsbourg, la France, le Saint Empire romain germanique, les ducs de Milan, de Savoie et de Bourgogne. Les Suisses acquièrent une réputation pour leurs compétences en tant que soldats, et la Confédération s’étend désormais à 13 cantons. Il n’y avait pas d’armée, de gouvernement ou de finances communes, et les Suisses convoquaient de temps à autre une assemblée générale pour gouverner la confédération. Ce système a duré jusqu’à la Révolution française de 1798.

 À l’époque de la Réforme (premier tiers du XVIe siècle),

Un mouvement de réforme de l’Église s’est développé dans les cantons du nord, sous la direction de Huldrych Zwingli. Elle a ensuite fusionné avec le mouvement de Jean Calvin de Genève pour former l’Église réformée suisse. Mais la majorité de la population paysanne du pays et les cantons de Suisse centrale restent catholiques. Les affrontements pour des motifs religieux ont été de courte durée et, par la suite, deux religions se sont établies dans le pays. La rupture définitive avec le Saint-Empire romain germanique, et l’indépendance vis-à-vis de celui-ci, ont été garanties par le traité de Westphalie en 1648.

La France a occupé la Suisse après la Révolution française de 1798 et a imposé une constitution basée sur celle de la France. Elle empiétait toutefois sur le fédéralisme traditionnel et n’était pas soutenue par de nombreux Suisses. Napoléon arrive au pouvoir en 1802 et donne au pays une nouvelle constitution qui rétablit de nombreux droits des cantons et fait passer leur nombre de 13 à 19. Après la défaite de Napoléon, les cantons renoncent à sa constitution et s’efforcent de ramener l’ancienne confédération. Le résultat est le traité d’union, signé en 1814, qui scelle une alliance de 22 cantons. Les grandes puissances reconnaissent également la neutralité éternelle de la Suisse, qui est confirmée par le Congrès de Vienne et le Traité de Paris. Au milieu du 19e siècle, l’humeur libérale-radicale s’est durcie dans certains cantons. Les sept cantons conservateurs réagissent en formant le Sonderbund.

Une alliance est née

En 1847, cette alliance est mise hors la loi par la Diète et l’armée fédérale écrase les conservateurs. Une nouvelle constitution a ensuite été adoptée, faisant de la Suisse un État unitaire dont la capitale est Berne. Le gouvernement fédéral se voit conférer le droit d’émettre de la monnaie, de collecter des impôts et de déterminer une politique étrangère uniforme. Les modifications apportées à la Constitution en 1874 ont encore renforcé le gouvernement central, mais n’ont pas remis en cause la nature fédérale du pays.

La Première Guerre mondiale divise la société suisse :

Les cantons francophones de l’ouest favorisent la France, tandis que les cantons germanophones du nord sont divisés contre l’Allemagne. La nécessité de maintenir une armée en retraite pendant quatre ans a porté un coup dur à l’économie. En tout cas, la Suisse a traversé la guerre elle-même et les années qui ont suivi beaucoup plus facilement que ses voisins. En 1919, Genève devient le siège de la Société des Nations et, après un long débat, la Suisse elle-même devient membre de l’organisation. Pendant la Seconde Guerre mondiale, rares sont ceux qui, dans ce qui reste une Suisse neutre, font bon accueil au nazisme. Elle n’a cependant pas cessé ses relations économiques et financières avec les pays voisins, l’Allemagne et l’Italie. De nombreuses victimes du fascisme, en revanche, avaient conservé leur argent dans des banques suisses.

 

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